mardi 29 décembre 2009

Le sel de déneigement et le milieu naturel

L'hiver venant, la neige s'invite dans les villes et les campagnes, même dans notre Normandie.

Pour assurer la sécurité des usagers des routes de la région, les services des collectivités mettent en place des "plans hivernaux".
Plan hivernal de Seine-Maritime
Plan hivernal de l'Eure

Le salage et le déneigement sont les actions prioritaires. Le sel est à l'heure actuelle incontournable, et utilisé quand les températures ne sont pas inférieures à -5/-9 °C. Les techniciens utilisent souvent aussi un mélange de saumure et de sel. Certains produits chimiques sont parfois utilisées comme les éthers de glycol. Toutes ces substances sont regroupées sous le terme de "fondants".

En France, selon les années, la quantité de sel (98 % des fondants routiers) varie entre 600 000 tonnes et 1 650 000 tonnes ! En Seine-Maritime, le Département a un stock de 8 000 tonnes de sel pour l'année.

Mais le sel n'est pas sans conséquences sur le milieu naturel et la biodiversité. En se dispersant à la fonte de la neige, le sel (chlorure de sodium) ruisselle dans les lacs et les cours d'eau, les nappes phréatiques . En s'associant à certains sols, il crée une couche imperméable. Il perturbe les chaînes alimentaires, la physiologie des végétaux (déshydratation, adaptation au prix d'une diminution de la croissance, carences minérales), etc.

Les collectivités et les administrations testent des pratiques alternatives pour limiter ses impacts : cartographie des routes et des zones sensibles au salage, déneigement plus fréquent, création de bassin de rétention pour diminuer le taux de salinité avant rejet dans le milieu, améliorations techniques des machines pour optimiser l'épandage, diminution du dosage du sel, test de mélanges alternatifs comme le mélange sel/sucre (expérimenté en Suède).

En savoir plus :
Billet mis à jour décembre 2010 et janvier 2011

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