jeudi 26 avril 2012

Plan local d’urbanisme et développement durable. Un document pratique pour innover

L’urbanisme opérationnel durable et notamment les éco-quartiers, font aujourd’hui l’objet d’une attention forte. En revanche, la question d’une démarche d’urbanisme durable sur l’ensemble du territoire de la collectivité locale, via le Plan Local d’Urbanisme, est plus délicate et en est à un stade beaucoup moins avancé de mise à disposition d’outils pratiques.

Les lois Grenelle fournissent maintenant un cadre et des outils afin de concevoir le PLU « dans le respect des objectifs de développement durable ». En 2016, tous les PLU devront au minimum intégrer les dispositions « développement durable » des lois Grenelle.

Dans ce nouveau contexte, les collectivités locales ont besoin d’informations sur les démarches envisageables pour concevoir et mettre en place un "PLU durable".
Le document proposé souhaite contribuer à répondre à cette attente et donner envie aux collectivités d’innover et d’expérimenter, seul véritable moyen d’avancer vers de véritables pratiques de développement durable. Il s’agit de donner des clés pour un urbanisme de projet qui se fonde sur une planification règlementaire ambitieuse et innovante.

Elaboré sous l’égide du Réseau des Agences Régionales de l’Environnement (RARE) dont fait partie l’AREHN, ce document est téléchargeable sur le site Internet de l’AREHN ici.

Pour obtenir ce document en version papier, vous pouvez le retirer sur place, au centre de documentation de l'AREHN, Pôle régional des savoirs, 115 bd de l'Europe 76100 Rouen - 02 35 15 78 19

Contact AREHN : Romain Debray
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mardi 24 avril 2012

Un dragon ! Dans mon jardin ? Photographiez les amphibiens et reptiles de votre jardin !

Amphibiens et reptiles disparaissent…

Vous pouvez participer activement à leur sauvegarde !

Les amphibiens sont représentés par les tritons, salamandres, crapauds, rainettes et grenouilles. Les reptiles, quant à eux, regroupent : lézards, serpents et tortues.
Ces animaux, dont certains ont des allures de petits dragons, sont utiles à l’équilibre des écosystèmes et sont de précieux indicateurs de la qualité de l’environnement.
En France, une espèce de reptiles et d’amphibiens sur cinq risque de disparaître à cause de l’assèchement des zones humides, la pollution des milieux aquatiques, la destruction des prairies et des haies.

C’est pourquoi, la CREA, les Départements de Seine-Maritime et de l’Eure et le Parc naturel régional des boucles de la Seine normande invitent les habitants à participer à l’opération « Un dragon dans mon jardin ». Cette action citoyenne permettra à chacun d’agir pour le développement durable, en aidant l’observatoire des amphibiens et des reptiles de France à élaborer un inventaire écologique de ces espèces.


Vous pouvez agir : la chasse photo est ouverte !

Vous observez un amphibien ou un reptile dans votre jardin ou à l’occasion d’une promenade : nous vous invitons à le photographier et nous envoyer la photo par voie électronique ou postale, en précisant le lieu et la date. Vous participerez ainsi à l’amélioration des connaissances naturalistes et à la protection de notre faune régionale.

Vous pouvez déposer ou envoyer vos photos à :

  • la Maison des forêts de la CREA, maisons-des-forets@la-crea.fr ou par voie postale, la CREA - Direction de l’environnement, 14 Bis avenue Pasteur BP 589, 76006 Rouen cedex 1
  • Département de Seine-Maritime : ens@cg76.fr, par voie postale : Hôtel du Département - Direction de l’environnement Quai Jean Moulin 76101 Rouen cedex 1. Pour toute information : 02 76 51 70 15
  • Département de l'Eure : dragon.jardin@cg27.fr, par voie postale : Hôtel du Département - Direction développement économique et aménagement du territoire – boulevard Georges Chauvin – 27 021 Evreux cedex. Pour toute information : 02 32 31 93 69



Contact presse :

 

 

Bon à savoir

L'exposition "Reptiles de Normandie" est empruntable à l'Arehn. Modalités de prêt au 02 35 15 78 19 et dans le catalogue des expositions.

L'Observatoire batracho-herpétologique normand édite un bulletin de liaison consultable et empruntable au centre de documentation de l'Arehn "Les trachous des morouns".

Sur la science citoyenne et participative, lisez le dossier d'actualité de l'Arehn "Les observatoires participatifs".

Un billet du blog de la doc montrait déjà quelque initiatives de sauvegarde des amphibiens de Normandie : voir ici.
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mardi 3 avril 2012

La thermographie aérienne prend son envol dans la région

La thermographie aérienne est une technique employée depuis quelques années par les collectivités locales pour visualiser de façon parlante les déperditions énergétiques des toitures de tous les bâtiments situés sur leurs territoires.

Réalisée en avion ou en hélicoptère, à environ 400-600 mètres d’altitude, elle utilise des caméras thermiques infra-rouge embarquées, captant et mesurant le flux thermique des toits.
Les données sont ensuite traitées pour être facilement interprétées, avec une échelle de valeur simple (dépertition nulle ou imperceptible / faible / moyenne / forte / très forte / excessive).

Chacun peut alors observer son chez-soi ou les bâtiments collectifs de la commune pour en connaître le niveau de déperdition énergétique. L’outil permet donc de repérer les gaspillages énergétiques et la mauvaise isolation des toits.


A chacun ensuite d’en prendre conscience et d'entamer des travaux de rénovation ou d’isolation dans son habitation, en s’appuyant sur les conseils des Espaces info énergie de l’ADEME ou bien à travers les livres et revues disponibles à l’Arehn !

Plusieurs territoires proposent ces informations en ligne en Haute-Normandie :
Bientôt seront disponibles les données pour les thermographies en cours  :
Communauté de Communes de Pont-Audemer

Billet de 2009,  mis à jour le 3 avril 2012
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lundi 2 avril 2012

La sécheresse : comment sont calculés les niveaux d'alerte ?

L'eau  manque en France, dès ce printemps 2012. Une situation qui n'est pas nouvelle, puisque depuis plusieurs années se succèdent des épisodes de sécheresse et de faible taux de remplissage des nappes phréatiques.
Mais comment marche le système d'alerte, de vigilance sécheresse, à quel moment met-on en place des restrictions au niveau du particulier, au niveau de l'agriculture, au niveau des entreprises ?

La surveillance des cours d'eau
Les niveaux des cours d'eau sont surveillés par des stations automatisées, qui mesurent différents paramètres, dont la hauteur d'eau, le débit...
Ce sont les DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), services déconcentrés de l'Etat, qui sont en charge de ces mesures.

A lire
Les techniques de mesure des débit des cours d’eau (DREAL Haute-Normandie)

Les niveaux de référence des étiages des cours d'eau
Les indicateurs de débit d'étiage (niveau le plus bas d'un fleuve ou d'un cours d'eau) sont renseignés pour chaque cours d'eau, en fonction de son histoire. Ce sont ceux-là qui sont utilisés par les préfectures.
Pour les alertes sécheresse, on utilise l'indicateur VCN3, soit le plus faible débit moyen sur 3 jours consécutifs, mesuré en m3/sec.

A lire
Indicateurs du bilan : débits-cibles. Indicateurs courants de débit d’étiage : définitions / Hydratec. In  Bilan besoins-ressources en eaux superficielles dans le bassin Seine-Normandie - Rapport de phase 2 – Juillet 2007, pp. 60-61


Les différents seuils d'alerte et es mesures de restrictions d'usage
Pour chaque rivière, différents niveaux de débits sont définis par les Préfecture, caractérisant des situations allant de la sécheresse "légère" à la sécheresse aggravée. Quand le débit est inférieur au premier seuil (seuil de vigilance) défini par les arrêtés départementaux, les agents de la DREAL viennent surveiller plus particulièrement ces cours d'eau, tous les quinze jours, et éditent un bulletin bimensuel (Suivi de l'étiage Haute-Normandie).

Selon l'importance et l'urgence de la situation, le préfet prend alors des arrêtés de restriction (limitation voire interdiction) des usages de l'eau pour un territoire (application de l’article L.211-3 II-1° du code de l’environnement).
Plusieurs niveaux de mesures sont envisagés, pour les consommations agricoles, les consommations des particuliers et des collectivités, les consommations pour des usages industriels et commerciaux, la gestion des ouvrages hydrauliques et de la navigation commerciale, les rejets : de simple information et sensibilisation du public (seuil de vigilance) à des restrictions très draconiennes (seuls les prélèvements prioritaires pour la santé publique et la sécurité civile sont autorisés). Chaque mesure et ses publics concernés sont décrites dans l'arrêté-cadre.

Un affichage en mairie, une publication dans les journaux locaux ou régionaux (au moins deux) sont obligatoires pour mettre au courant la population.


 
Seuil de vigilance : VCN3 sec de période de retour 2 ans
Seuil d'alerte = VCN3 sec de période de retour 5 ans
Seuil de crise = VCN3 sec de période de retour 10 ans
Seuil de crise renforcée = VCN3 sec de période de retour 20 ans

  • VIGILANCE
    Les campagnes de sensibilisation et d’appel au comportement citoyen sont lancées afin de réduire les utilisations de l’eau qui ne sont pas indispensables. Afin de réduire les risques de pollution, un rappel à la vigilance est fait auprès des principaux sites produisant des rejets polluants. Une surveillance accrue des rejets les plus significatifs est mise en place.
  • ALERTE
    Des efforts coordonnés de restriction et d’interdiction des usages non productifs, correspondant à une réduction d’au moins 30% des prélèvements en eau de surface et dans les eaux souterraines [alimentant les cours d’eau], doivent être mis en place.
  • CRISE
    Les restrictions sont renforcées, correspondant à une réduction d’au moins 50% des prélèvements en eau de surface et dans les eaux souterraines [alimentant les cours d’eau].
  • CRISE RENFORCEE
    Seuls l’alimentation en eau potable et le respect de la vie biologique sont assurés, tous les prélèvements en eau de surface et dans les eaux souterraines de certaines zones, les prélèvements pour l’alimentation en eau potable sont restreints au minimum.
Propluvia, la consultation des arrêtés de restriction d'eau 
Arrêtés-cadre de bassin sécheresse 2010-2013

  Seuils définis pour la Seine-Maritime

 Seuils définis pour l'Eure

Quid des nappes phréatiques ?
Même si les nappes ne baissent pas forcément lors d'une sécheresse, il y a néanmoins, pour certains secteurs, des corrélations entre la hauteur de la nappe et une situation d'étiage des rivières.


A lire
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